Don Giovanni

Publié le par Frédéric MATHIAS

DON-GIOVANNI-comp.JPG



Don Giovanni. Série Mozart
Aquarelle avec rehauts de gouache
2006
Created by Mathias
Published by Visualia




Voici sûrement, au sein de toute la série Mozart, le dessin que je préfère. J'ai bien dit le dessin, parce que ça ne va pas au-delà. Je n'ai posé l'aquarelle que parce que j'étais tenu de faire de la couleur, or sur un pareil dessin, c'était je crois une erreur. Comme j'ai fait de la couleur directe, mon crayonné bien aimé est à jamais figé sous le jus. Il me reste juste une ou deux photos du travail préalable, que je vous invite à visiter dans le making-of.

Je suis un amoureux du crayon, et je considère que c'est l'outil que je connais le mieux, peut-être le seul au sein des multiples outils de l'illustrateur. On commence à voir, dans le monde de la bande-dessinée, un regain d'intérêt pour les techniques du crayon. Cela vient de l'existence du scanner, qui permet à présent aux imprimeurs de sortir ses subtiles nuances de gris, ce qui n'était guère aussi évident avec les anciennes formes d'impression: l'exigence d'encrage était paraît-il un calvaire obligatoire (dont se plaignait Edgar P. Jacobs, digne prince du neuvième art, père de nos bien franchouillo-anglais Blake et Mortimer).

Le "dessin" dans son expression pure, le travail du crayon, le modelé, les croquis, tout cela n'a jamais été trés respecté dans le monde de l'art, assez curieusement. Le noble art n'étant, pour les pisse-froids que ce métier compte par camions, que la peinture. Il est vrai qu'on peut être excellent peintre et piètre dessinateur. Il n'est pas indispensable de connaître les secrets de la ligne pour toucher ceux des compositions de couleur les plus flamboyantes de beauté.

C'est Ingres qui était seul assez fou pour considérer que la peinture n'est là que pour soutenir la puissance du trait. Sans d'ailleurs vouloir m'attirer les foudres des divers artistes, notamment contemporains (Dieu sait que je fais des efforts pour comprendre), je citerai une phrase du maître, qui laisse il est vrai peu de place -voire pas du tout- à la liberté artistique... mais enfin, pour les fidèles de la gomme et du taille-crayon, elle soulage:



"Le dessin est la probité de l'art"

Jean Auguste Dominique INGRES (1780-1867)


Frédéric MATHIAS

Publié dans Illustrations

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
à voir et à revoir ces beaux dessins  de Mozart.j'aime
Répondre
L
voila une replique qui demande beaucoup a philosopher...certe il y'a une mathematque dans toute art, mais sans l'ingeniosité et l'inspiration tout cela ne reste que trait de graphite sans aucune saveur..
Répondre