D'Artagnan et Walt Disney
D'artagnan
Feutre et couleurs numériques
2005
Feutre et couleurs numériques
2005
Vous aimez Dumas? Vous aimez Disney? Voici l'enfant qu'ils ont fait! Un dessin qui ne vieillit pas dans mon coeur, excepté pour le traitement de la couleur, faite à l'époque à la souris et avec des effets de reliefs un peu faciles, tels qu'on en trouve sur The Gimp ou Photoshop. Cela dit, Olivier Vatine, que l'Eternel le garde car il le mérite, use et abuse de cette façon de faire...
Il y a une petite anecdote sur ce dessin pour enfants. Vous regardez, en vérité, une copie, de la récup, un recyclage, bref un FAUX. Car le véritable dessin constituait une page d'un dossier de présentation chez Disney (bien que n'ayant pas décroché le boulot que je cherchais, je m'en suis tiré avec des félicitations pour mon trait, ce qui venant de cette maison-là vaut pour moi tout l'or du monde). Le "vrai", donc, représentait tout simplement le plus célèbre canard du monde affublé d'un uniforme de mousquetaire. J'avais dessiné Donald en le rebaptisant Donathos, Popop en le rebaptisant Poporthos et Gontran Gontramis. De loin en loin, c'est sans doute ces dessin qui m'ont donné l'envie de créer une histoire avec des mousquetaires.
Je profite de l'occasion pour contourner les persiffleurs et autres tristes sires pour qui Disney n'est que l'apôtre de la surconsommation américaine. N'oubliez pas que derrière la société, il y a le souvenir d'un homme, et que Walt Disney était un grand, un artiste absolu et fou que tout dessinateur se doit de respecter. Humaniste autant qu'il pouvait être peau de vache, homme de coeur un jour et patron exploiteur le lendemain, ce sont là les défauts et qualité d'un être humain. Ce qu'il faut donc apprécier chez l'oncle Walt, c'est cette chose étrange qui dépassait son enveloppe, surgissait de lui, de son crâne et des mains de ses dessinateurs, pour donner forme à Mickey, Donald et Dingo.
Tant que les mômes et leurs parents continueront de s'oublier devant la poésie de Bambi ou les pitreries de Donald, il y aura un espoir de paix dans leurs coeurs.
Frédéric MATHIAS